348ème RI

348e régiment d’infanterie

Article utilisant de larges extraits d’un historique du régiment


Avant-Propos 

Le 348e Régiment d’Infanterie créé en vertu de la loi du 7 août 1913, faisait partie de la 52e Division de réserve.

Les dispositions de cette loi n’entrèrent en application que le 15 avril 1914 ; aussi au moment de la déclaration de guerre l’organisation n’était pas terminée : les cadres, les approvisionnements étaient incomplets ; le drapeau ne parvint au corps que dans le courant de la campagne.

Le régiment fut composé à peu près exclusivement de réservistes des classes 1903 à 1907, mais au cours des opérations, les termes de régiment, brigade, Division de réserve furent supprimés ; il n’y eut plus de différence entre les corps dits « de réserve » et les corps dits « actifs ».

Des hommes de toutes classes alimentèrent alors le 348e . Le 348e Régiment d’Infanterie n’a pas eu une longue existence, mais il a rempli néanmoins un rôle glorieux dont les acteurs ont le droit d’être fiers. Le souvenir de leurs prouesses mérite d’être transmis à la postérité. Les générations futures devront le conserver avec la plus profonde reconnaissance, car c’est grâce à l’héroïsme, à l’esprit de sacrifice de leurs pères qu’elles jouiront des bienfaits d’une paix de liberté et de justice.

En lisant les historiques de la guerre de 1914—1919, elles échapperont à toute défaillance morale : L’amour de la patrie, les sentiments élevés, les saines et pures idées pour lesquelles tant de sang a été versé si généreusement persisteront à jamais dans tous les cœurs Français pour la grandeur et la gloire de la France. 


1914 – PREMIÈRE PÉRIODE

De la Mobilisation à l’arrivée à Reims.

Le 1 er aout à 16 heures, le télégramme de mobilisation est connu à Givet.


2 août — La mobilisation commence.

3 août — Les cadres actifs du 148e Régiment d’Infanterie affectés au 348e se rendent à Rocroi. Les opérations de mobilisation commencent aussitôt et doivent durer 10 jours d’après le journal de mobilisation.

Le 7 août à 22 heures les 5e et 6e bataillons envoient chacun une demi compagnie garder les ponts de Revin et de Fumay.

8 août — Ces détachements relevés par des unités du 33e Régiment d’Infanterie, rentrent à Rocroi.

9 août — Le 6e bataillon est envoyé sur la Meuse garder les ponts de Givet, Hastières, Chooz et Ham : 3 compagnies restent à Givet tenant le passage de la Meuse, une compagnie (23e ) garde les ponts de Chooz, Ham-sur-Meuse et le lac d’Aubrive.

10 août — Le Régiment est constitué complètement : Le Commandant CODY commande le 5e Bataillon, le Commandant GRAVIÈRE le 6e .

12 août — Dernier jour de la mobilisation. L’État-Major et le 5e bataillon restent à Rocroi.

14 août — Le 348e Régiment d’Infanterie est mis sous les ordres du Général commandant le 1er Corps d’Armée pour l’occupation des points de passage sur la Meuse. / 17e et 18e Compagnies — Fumay et Haybes. 5 e bataillon / 19e Compagnie — Vireux. /20e Compagnie — Ham-sur-Meuse – Chooz. 6 e bataillon / 21e , 23e et 24e Compagnies — E. M. — Givet. E. M./ 22e Compagnie — Hastières.

16 août — Ordre de défense du Petit Givet contre une attaque violente. La 21e compagnie envoie une section au Bac du Prince.

La caserne où était les cadres du régiment quelques jours plus tôt (le 2 aout).

18 août — La mise en état de défense du Petit Givet et du Pont sur la Meuse est activée.

19 août — Les ponts en amont de Givet étant sautés, la répartition des troupes est la suivante : Secteur Sud : de la Meuse au Mont d’Haurs (inclus) 2 sections (24e Cie). Secteur Est : du mont d’Haurs au fort des Vignes (inclus) 2 sections de la 23e compagnie. Secteur Nord : du Fort des Vignes (exclus) à la Meuse, 21e Compagnie et 1 section de la 19e compagnie. Réserve : défense intérieure du Petit Givet et troupe de manœuvre: 18e compagnie et 2 sections de la 24e compagnie sous les ordres du Chef du 6e bataillon.  Le détachement de Givet est sous les ordres du Colonel Commandant le 43e Régiment d’Infanterie.

Les journées suivantes sont employées au perfectionnement des travaux de défense du Petit Givet. Des reconnaissances journalières sont exécutées

23 août – Une section de la 24e compagnie (De la NOÉ) surprend une patrouille allemande au lieu dit « le caporal » et lui tue plusieurs chevaux.

24 août — Le pont de Givet saute — La 18e compagnie part pour Fumay qui est attaquée par une colonne de toutes armes (2 bataillons, 1 escadron, 1 batterie).

25 août — Le 348e Régiment d’Infanterie doit flanquer le 1er Corps sur sa marche en retraite vers Rocroi par Couvin. Ordre de se porter sur Fumay.

26 août — Ordre de se porter sur Rocroi. La retraite est pénible à travers des bois détrempés et difficiles, dans un pays très accidenté, sous le bombardement ennemi. Les unités sont très dispersées.

28 août — Le 6e bataillon qui se trouve par suite des hasards de la retraite séparé du 5e bataillon, arrive à Raillicourt. Le 9e Corps lui donne l’ordre de marcher sur Novion-Porcien pour garder la gare qui est gare de ravitaillement, et couvrir le flanc gauche de la Division Marocaine qui est envoyée au devant d’une Division de Cavalerie ennemie signalée vers Signy-l’Abbaye. Vers 20 heures 30 première alerte, quelques coups de fusil sur nos petits postes. Vers 23 heures 30 nouvelle attaque plus sérieuse. A Novion-Porcien se trouvaient deux escadrons du 5e cuirassiers qui se replient ; nous tenons à Novion-Porcien jusqu’à deux heures du matin. Afin d’éviter l’enveloppement du détachement, le jour venu, le commandant du 6e bataillon donne l’ordre de se replier sur Réthel.

29 août — A Perthens, le Chatelet, les 5e et 6e bataillons font leur jonction, le régiment est reconstitué.

31 août — Le régiment rejoint la 52e Division, il reçoit pour mission de couvrir le pont de la Retourne à Bignicourt, puis de battre en retraite sans se laisser accrocher. Bivouac à Béthéniville.

1er septembre. — Départ de Béthéniville vers 10 heures pour aller mettre Pont Faverger en état de défense vers 16 heures. Ordre de battre en retraite sur Sillery. Bivouac à minuit près de Pompelle.

2 septembre — Cantonnement à Beaumont-sur-Vesle.

3 septembre — Marche sur Jâlons-les-Vignes. 4 septembre — Étape à Aulnay-aux-Planches.

Tombe de Charles Croizy, mort le 3 septembre 1914

A Reims

5 septembre — Continuation du mouvement vers le Sud. En route on nous arrête à Corroy. La retraite est finie.

6 septembre — A 4 heures marche sur Fère-Champenoise et Bannes. Occupation de la lisière Nord des bois au Sud-Est de Bannes, à cheval sur la route de Bannes à Fère-Champenoise. — Organisation de la position.

7 septembre — Continuation des travaux sous le canon de l’ennemi. 8 septembre — A 4 heures une attaque sur le corps voisin nous oblige par crainte d’être débordés complètement, à nous replier sur Connantre et la Ferme Sainte Sophie. Vers 15 heures attaque de Fère-Champenoise ; l’attaque un moment arrêtée reprend la nuit. Le 5e bataillon reçoit l’ordre de s’arrêter quand il se trouvait aux abords de Fère-Champenoise.

9 septembre — Reprise de l’attaque avec le 347e Régiment d’Infanterie.

Nous sommes arrêtés puis refoulés sur Connantre et les lisières de Pleurs Linthes où nous nous arrêtons pour couvrir le débouché de la 42e Division — Bivouac à Sainte Sophie.

10 septembre — Le régiment se prépare de nouveau à attaquer Fère-Champenoise, mais la nouvelle de l’évacuation par les Allemands arrive vers 2 heures. Marche sur Écury-le-Repos où nous sommes arrêtés par une arrière garde allemande. Le soir, combat de nuit. 11 septembre — Les Allemands se sont repliés — Marche sur Vouzy.

12 septembre — Reprise de la poursuite — Arrêt à Pocancy par suite de la rupture des ponts de la  Marne. 

13 septembre — Marche sur Beine, par Ambonnay, Trépail, Villers-Marmery. Arrivés à VillersMarmery nous recevons des coups de canon de Berru et de Nogent-l’Abbesse — le soir marche sur les Petites Loges — Cantonnement à Trépail.

14 septembre — Marche sur Sept-Saulx, résistance ennemie vers Prosnes. 


DEUXIÈME PÉRIODE – Séjour à Reims.

18 septembre — Arrivée à 5 heures. La 52e Division remplace le 10e Corps. Dans la soirée un bataillon occupe des tranchées à l’Est du quartier Dieu Lumière, l’autre bataillon est en réserve à Dieu Lumière. Pendant les jours qui suivent, la relève a lieu toutes les 24 heures.

19 septembre — Bombardement violent sur Dieu Lumière. La 52e Division est rattachée au 12e Corps d’Armée.

20 septembre — Le 348e Régiment d’Infanterie se porte à l’Est du Faubourg Cérès, à cheval sur la route de Cernay-les-Reims. Le Lieutenant TOURENG chargé du service téléphonique, 2 Caporaux et 2 téléphonistes disparus à Bourg Fidèle le 26 août rejoignent le Régiment après avoir erré dans les lignes allemandes qu’ils cherchaient à traverser de tous côtés.

24 septembre — Le 6e bataillon qui était en réserve reçoit l’ordre de se porter en face de la caserne Colbert. A 15 heures il reçoit l’ordre d’attaquer Cernay avec le 291e Régiment d’Infanterie. Celui-ci au Nord de la route, le 348e Régiment d’Infanterie au Sud. A cette date notre ligne passe par la voie ferrée à la lisière Est de Reims. Le 6e bataillon progresse d’environ 2 kilomètres et s’établit sur cette nouvelle ligne.

25 septembre — Dans la nuit 2e bond vers Arnay — L’attaque échoue, mais la ligne conquise la veille est conservée.

Devant la Cathédrale de Reims. Septembre ou octobre 1914.
Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205352339

27 septembre — Le 6e bataillon revient en réserve à Dieu Lumière, le 5e est envoyé en ligne à la ferme Pierquin et aux Trois Fontaines.

28 septembre — Le 6e bataillon va se placer à la sortie de Reims sur la route de Givet-Orléans, le 5 e bataillon reste sur ses emplacements.

29 septembre — Le 6e bataillon est relevé par le 347e Régiment d’Infanterie.

30 septembre — Le soir le 6e bataillon reprend le service aux tranchées devant Cernay.

1 er octobre — Le régiment regroupé occupe le secteur de la « Butte de tir », un bataillon en ligne, un bataillon en réserve. Jusqu’au 10 octobre : travaux d’organisation.

Tombe du Lieutenant Antoine Cazille, mort le 9 octobre 1914 à Reims

Au cimetière nord de Reims

10 octobre — Le 348e Régiment d’Infanterie va occuper le secteur Mamelon-Linguet qu’il occupe jusqu’au 14 décembre. Le service des tranchées est pris alternativement par un bataillon

Tranchée près du Linguet

Celui-ci en réserve cantonne dans la maison de champagne Heidsieck et Cie, rue du Champ de Mars. A ce moment la distance qui nous sépare des lignes ennemies est d’environ 1800 mètres, elle sera réduite par une série d’approches successives. Par suite de nos avances, notre secteur forme bientôt un saillant relié par une courtine à Bétheny et au secteur du 291e Régiment d’Infanterie. Le flanc Nord est battu par le fort de Brimont, le front Est par les forts de Fresnes et Vitry-les-Reims, le flanc Sud est pris d’écharpe par les forts de Berru et Nogent-l’Abbesse.

31 octobre — Vers 8 heures le bombardement reprend sur Reims et les tranchées.

6 novembre — Le Lieutenant-Colonel De SALINS est tué en reconnaissant lui même l’emplacement d’une nouvelle tranchée.

Citation : 

Après avoir dirigé, dans la nuit du 4 au 5 novembre, l’exécution d’une tranchée à 300 mètres en avant de nos lignes et à 500 mètres de l’ennemi, a été mortellement frappé de six balles, en se portant en avant dans le brouillard, pour préparer un second bond. Tombé à 200 mètres de nos lignes, a refusé pendant une heure de se laisser secourir, pour ne pas exposer ses hommes au feu de l’ennemi .


Il a comme successeur le Commandant IGOU du 49e B. C. P. Le 23 novembre celui-ci passe au 245e Régiment d’Infanterie. Le Lieutenant-Colonel BONNIN du 22e Régiment d’Infanterie coloniale prend le Commandement du 348e .

6 décembre — Le Général FRANCHET d’ESPEREY visite les tranchées et témoigne sa satisfaction pour leur organisation.

14 décembre — Le 348e Régiment d’Infanterie va occuper le secteur de la Butte de Tir ; il permute avec le 347e R. I.


1915

9 janvier — Le 5e bataillon participe comme bataillon de réserve à un coup de main tenté sans succès par le 347e R. I.

10 janvier — Nouvelle permutation entre les 347e & 348e R. I.

25 janvier — Le Lieutenant-Colonel BUSSY prend le commandement du régiment.

16 février — Le 348e retourne dans le secteur de la Butte de Tir.

21 février — Bombardement très violent dans la nuit.

30 mars — Le 348e reprend le secteur Mamelon-Linguet.


7 avril — Bombardement très violent de Reims.

7 juin — Le régiment reçoit son drapeau qu’il n’avait jamais touché.

10 octobre — Après un violent bombardement, l’ennemi envoie une nappe épaisse de gaz chloré entre la Pompelle et Prosnes, beaucoup d’hommes sont mis hors combat parce qu’ils n’avaient pas leur sachet tampon avec eux. Des mesures sont prises dans tous les secteurs pour prévoir et annoncer l’arrivée des gaz.

Utilisation d’un périscope par un soldat français près du fort de la Pompelle , Reims, 31 Aout 1915.
Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205282959

20 octobre — L’ennemi renouvelle sa tentative de la veille ; une « sauté » de vent retourne les gaz dans ses tranchées.

7 novembre — La 52e Division va occuper le secteur de la Pompelle ; les trois régiments roulent entre eux, un régiment en réserve à Ludes, Mailly, Chigny-les-Roses, deux régiments en ligne dans les sous-secteurs de la Ferme d’Alger et de Reine Sillery : chaque régiment a un bataillon en 1re ligne, un bataillon en soutien. 348e en réserve à Ludes.

Paysage modelé par les explosions

1 er décembre — Le 348e relève le 291e dans le secteur de la ferme d’Alger.

16 décembre — Retour en réserve à Ludes.

19 décembre — Le 348e occupe le sous-secteur Reine Sillery.


1916 

27 janvier — Le 348e va en réserve : 5e Bataillon à Chigny, 6e Bataillon, Cies Mses et E. M. à Ludes.

29 janvier — Le Lieutenant-Colonel BUSSY passé au 57e R. I. est remplacé par le Lieutenant-colonel SELVA.

27 février — La division est déplacée brusquement. Le 348e couche à Villers-Marmery, Trépail et Billy-le-Grand.

2 mars — Étape à Trépail, organisation de la Montagne de Reims.

11 mars — Étape à Mailly. La 104e Brigade est transportée dans la région de Jonchery-Fismes par autobus, les Allemands ayant fait une forte attaque du côté de Berry-au-Bac. Continuation de l’organisation de la Montagne de Reims. 

20 mars — Étape à Reims : le 348e reprend le secteur du Mamelon-Linguet.

3 mai — Le régiment est relevé dans le sous-secteur du Linguet par le 245e et va cantonner à Ormes et les Merneux où l’instruction est reprise.

13 mai — Le régiment regagne Reims.

Reims cimetiere
Abri installé dans le cimetière nord de Reims. La ligne de front est très proche.

25 mai — La 52e D. I. est relevée à Reims par la 67e D. I. Le 348e fait étape à Chamery. Pendant le séjour à Reims, à la ferme d’Alger et à Reine-Sillery, le régiment a éprouvé des pertes assez sérieuses dues surtout à la situation défavorable qu’il occupait par rapport aux forts de Brimont, Fresnes, Berru, Nogent-l’Abbesse, et aussi par suite de la proximité des lignes ennemies qui permettait l’envoi de projectiles de tranchées (grenades à fusils, Minen etc., etc…) La surveillance fût toujours très active (reconnaissances, coups de main journaliers, sans compter les attaques fréquentes pour gagner du terrain). 


TROISIÈME PÉRIODE — Premier séjour à Verdun.

26 mai — Étape à Cumières où le 348e cantonne jusqu’au 2 juin, et où l’instruction est reprise.

2 juin — Embarquement à Germaine. Direction Revigny. Cantonnement à Villers-le-Sec.

3 juin — Étape à Louppy-le-Château. 4 et 5 juin — Transport par autobus à Verdun. Le 5e Bataillon occupe l’hôpital St. Nicolas ; il est en réserve de D. I. avec le 49e B. C. P. qui est caserné à Anthouard. Le 6e Bataillon monte en ligne, il a à sa gauche un Bataillon du 291e qui occupe la ferme de Thiaumont et à sa droite un Bataillon du 291e . A droite de la 103e Brigade est la 104e Brigade. 

7 juin — Violemment pris à partie par les batteries allemandes, malgré ses pertes le 6e Bataillon (CODY) qui occupe les ouvrages de Thiaumont et la voie ferrée de Fleury-Fort de Vaux, reste dans ses trous d’obus.

8 juin — Matin violente attaque Allemande menée par 6 Divisions. Le 6e Bataillon résiste énergiquement quoique presque encerclé — Nombreux corps à corps — Nous conservons nos positions. Le 5e Bataillon alerté dans la nuit du 8 au 9 se porte à Fleury dont il occupe la lisière.

9 juin — Dans la soirée les 20e et 19e Cies sont poussées en 1ère ligne : la 20e à gauche doit se relier au 49e B. C. P. qui doit le 9 au soir relever le 347e à la redoute 320 ; le front du 5e Bataillon franchissant ensuite le ravin du Bazil, passe sur le flanc sud du ravin et se soude au 291e R. I. au sud du bois en triangle.

12 juin — Ordre est donné aux 2 Cies en réserve (17e et 18e Cies) de contre-attaquer la redoute 320. Arrivées sur la ligne, ces Cies la trouvent occupée par le 49e B. C. P. Le soir relève. Le 5e Bataillon descend à Verdun (Hôpital St. Nicolas) . Pertes sévères éprouvées pendant cette période du 5 au 12 juin, le 6e Bataillon a été presque anéanti.

Les jours suivants, le bataillon va travailler aux environs du fort de Tavannes, où il est fortement éprouvé par les gaz asphyxiants.

Source La Contemporaine.
Source La Contemporaine.
Source La Contemporaine.

Ordre du Régiment du 19 juin 1916.
17e Cie — Sous la conduite de son chef, le capitaine GUESNIER, s’est portée en avant pour prendre un emplacement en vue d’une contre-attaque avec un entrain et une hardiesse remarquables, et a exécuté complètement son mouvement en avant, malgré de nombreux barrages d’artillerie ennemie d’une extraordinaire violence.
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18e Cie — Sous la conduite de son Chef le Sous-Lieutenant LIGER, s’est portée en avant pour prendre un emplacement en vue d’une contre -attaque avec un entrain et une hardiesse remarquables et a exécuté son mouvement malgré de nombreux barrages d’artillerie ennemie d’une extraordinaire violence.


22 juin — Constitution du 348e R. I. à 3 Bataillons. Le 4e Bataillon est formé des débris du 347e , le 5 e par les débris du 348e , le 6e par les débris du 291e .

24 juin — Le 348e R. I. remonte en ligne. L’ennemi s’est avancé jusqu’à Fleury et occupe presque tout le village. Le 4e Bataillon va devant Fleury, le 6e Bataillon va au dépôt de Souville, le 5e au Cabaret Rouge. Le soir les 17e et 18e Cies sont envoyées en renfort au 4e Bataillon, le 6e Bataillon va dans le bois de Vaux Chapitre, les 19e et 20e Cies et la 5e C. M. vont au dépôt de Souville.

25 juin — Les 19e et 20e Cies et 5e C. M. se portent à leur bataillon devant Fleury — Attaque de Fleury — Elle est arrêtée par des mitrailleuses non détruites.

26 juin — Relève par le 41e R. I. Le 348e se rend en réserve au dépôt de Souville. Dans la journée ordre de faire mouvement sur Landrecourt.

27 juin — Dans la nuit du 27 au 28 embarquement en autobus au cirque de Souhesme ; transport à Silmont où nous cantonnons jusqu’au 3 juillet.  


QUATRIÈME PÉRIODE ——— Séjour en Alsace.

3 juillet — Embarquement pour l’Alsace à Nançois-Tronville.

4 juillet — Arrivée à Saulxures s/Moselotte et séjour.

6 juillet — Étape à St-Amarin. 16 juillet — Entrée en secteur à l’Hilsenfirst (5e Bataillon zone Collardelle, 6e Bataillon zone Viallet, 4e Bataillon zone Hébrard).

10 août — Le 5e Bataillon cantonné à Odern est dans la matinée passé en revue à Wesserling par le Président de la République. A l’issue de cette cérémonie, le Général Commandant la D. I. a adressé au Lieutenant-Colonel la lettre suivante : « Le Général de Division félicite le 5e Bataillon du 348e qui a défilé le 10 août à Wesserling. Par la  correction de sa tenue, la cadence de son allure, la rectitude de son alignement, il a fait honneur à  la 52e Division d’Infanterie. Tous les personnages présents à cette revue, en ont fait la remarque ce  dont le Général Cdt la Division d’Infanterie a été particulièrement fier. »

A Wesserling, il y a un centre de formation pour les chiens sentinelles. // Source La Contemporaine

17 août — Les 16e , 20e et 24e Compagnies rejoignent le dépôt divisionnaire à Saint-Amarin.

28 août — Le 348e étend son front jusqu’à Metzeral. Le Poste de Commandement est au Camp Payrou, son secteur comprend 2 sous-secteurs : Sous-secteur « A », dont le Poste de Commandement est au Camp Sermet et sous-secteur « B », dont le Poste de Commandement est à Lemageur.

24 novembre — Coup de main sur l’Hilsenfirst par le groupe franc du 5e Btn commandé par le Sous-Lieutenant SCHAUMEL. (15 Prisonniers, chez nous, 1 blessé).

L’Hilsenfirst panorama peint par un soldat en février 1917

4 décembre — Le Général de VILLARET Cdt la 7e Armée, félicite le Lt-Colonel pour l’exécution du coup de main du 24 novembre.

7 décembre — Un coup de main exécuté par le groupe franc du 4e Btn, sous le Commandement du Sous-Lieutenant BROCA de la 15e Compagnie nous permet de faire 8 prisonniers sans aucune perte de notre côté.

14 décembre — Embarquement du 348e à Saint-Maurice près de Bussang, pour Arpennes (Haute-Saône) où doit être installé un nouveau camp entre Villersexel et Lure ; séjour à Arpennes jusqu’au 27 décembre.

27 décembre — Départ par étapes pour le camp de Valdahon.


1917

3 janvier — Arrivée à Fallerans. Séjour au camp de Valdahon jusqu’au 21. Le régiment gagne par voie de terre Capans (E. M. et C. H. R.) Vernierfontaine (4e et 6e Bataillons) Fallerans (5e Bataillon) Étalans 19e Cie et Q. G. de la 52e D. I.

5 janvier et jours suivants : reprise de l’instruction. Manœuvres de Régiment, de Division.

21 janvier — Embarquement du 5e Bataillon à la gare de l’Hôpital du Gros Bois. 22 au 23 janvier — Dans la nuit, débarquement à Cornimont 23 au 24 janvier — Dans la nuit arrivée à Odern.

24 au 25 janvier — Dans la nuit arrivée au camp Boussat et Storchemrunz. Le 6e Bataillon embarqué le 22, débarque à Cornimont le 23 matin, y séjourne jusqu’au 24 et va cantonner, d’abord à Kruth, puis à Mittlach dans la nuit du 25 au 26. Il relève dans la nuit du 26 au 27 le 23e B. C. P. au Kiosque et à 664. Le 4e Bataillon arrive à Cornimont le 23 dans la soirée, y séjourne jusqu’au 25 matin puis va cantonner à Kruth jusqu’au 27. Il relève dans la nuit du 27 au 28 à l’Hilsenfirst, le 53e B. C. A.

1er février — Coup de main ennemi. / 9 février — Coup de main ennemi. / 14 février — Coup de main Français sur le Kiosque.

19 février — Le Lieutenant-Colonel TIXIER prend le Commandement du Régiment.

25 février — Rencontre de patrouilles.

7 mars — Coup de main sur l’Hilsenfirst.

21 avril — Le Régiment devient réserve d’Armée, il cantonne à Odern, Malmerspach, St-Amarin et Ranspach. Pendant la période passée dans le secteur, le régiment a souffert beaucoup non seulement à cause de la température et de la grande quantité de neige qui gênait considérablement le ravitaillement mais encore par suite des bombardements incessants, réponses à nos tirs de harcèlement.

22 avril au 21 mai — Instruction.

2 mai — Le régiment monte en ligne dans le secteur Sud (Sudelkopf-Hartmannswillerkopf).

Dans la nuit du 27 au 28 mai : Coup de main sur 425. Le régiment est relevé dans la nuit du 5 au 6 juin par le 320e R. I.

7 et 8 juin — Instruction, manœuvres de cadres.

23 au 27 juin — Le régiment s’embarque pour aller cantonner à Saulxures-sur-Moselotte.

27 juin au 2 juillet — Instruction. 3 juillet — Départ de Saulxures en autos camions et débarquement à Grandvillars (Territoire de Belfort). 4 au 16 juillet — Instruction.

19 juillet — Le régiment prend le secteur de Seppois (de la frontière Suisse au Nord de Seppois).

22 juillet — Coup de main Allemand sur nos tranchées. Le régiment est relevé le 11 août par le 356e R. I. et est cantonné jusqu’à fin août à Valdoie-Eloie-Offémont-Vétrigne-Le SalbertCravanche.

15 au 30 août — Instruction, manœuvres de cadres.


CINQUIÈME PÉRIODE – Deuxième séjour à Verdun – Saint-Mihiel.

1 er septembre — Embarquement à Belfort, direction Bar-le-Duc, débarquement à Nançois, Tronville. Cantonnement à Loisey-Salmagne-Géry. Période d’instruction du 1er au 10 septembre. 10 septembre — La 52e D. I. est à la disposition du 32e C. A.

11 septembre — Embarquement en camions autos pour Verdun, (Caserne Miribel).

12 et 13 septembre — Reconnaissance du secteur par les Officiers. Dans la nuit du 12 au 13 septembre, le 5e Bataillon relève au bois la Chaume le 6e Bataillon au ravin des Vignes. Le 6e Bataillon monte à la tranchée de Salomé dans la nuit du 13 au 14 ; il est remplacé par le 4e Bataillon.

14 septembre — Attaque Allemande sur le régiment de droite ; 2 Cies du 348e (21e et 22e Cies) sont envoyées pour contre-attaquer. Dans la nuit du 15 au 16, le 6e Bataillon monte en 1re ligne (Bois des Fosses) il est remplacé par le 4 e Bataillon (Tranchée Salomé-du-Chaume).

24 septembre — Violente attaque allemande ayant comme objectif la tranchée de Chaume et la côte 353. L’ennemi qui avait réussi à prendre pied dans notre 1ère ligne est repoussé, laissant entre nos mains 70 prisonniers dont 3 Officiers. A 10 heures nous avions reconquis nos positions. L’attaque commencée à 5 heure 30 par un violent feu d’artillerie qui dura 40 minutes, fut suivie de 2 nouvelles attaques plus faibles. Le combat ne prit fin que vers 16 heures 30. Durant cette période le régiment a été très éprouvé non seulement par suite des attaques allemandes qu’il a chaque fois repoussées mais encore par suite des violents bombardements qu’il subissait. Sa belle conduite durant les journées du 14 au 27 juin lui a valu une citation à l’ordre de l’Armée. Dans la nuit du 25 au 26 relève par le 8e R. I. coloniale, relève terminée le 28.

Ordre Général No 958 de l’Armée du 27 octobre 1917. Le Général Commandant la 2e Armée cite à l’Ordre de l’Armée le 348e R. I. Sous les ordres du Lieutenant-Colonel TIXIER, Chef de corps, d’une froide bravoure qui a fait de son régiment une unité prête à tous les sacrifices, a brillamment repoussé le 24 septembre 1917 une violente attaque d’un ennemi de beaucoup supérieur en nombre. Après avoir reculé un moment sous le poids de lourdes pertes, et de la ruée Allemande, a reconquis par des contre-attaques menées avec une méthode, une ardeur, et un brio remarquables, un terrain momentanément perdu ; a dégagé certaines de ses unités encerclées tenant vaillamment tête à l’adversaire, lui a infligé de lourdes pertes et fait des prisonniers. Signé : GUILLAUMAT.
NOTA. — La Croix de Guerre a été remise au Drapeau par le Général Commandant le 27e C. A. le 7 novembre 1917.                                      


Ordre du Régiment No 23 du 3 octobre 1917.

Le peloton des sapeurs bombardiers du 348e , sous la direction énergique et régulatrice de son Chef le Lieutenant BOUDON, a réalisé l’approvisionnement en munitions et artifices d’un secteur extrêmement agité et dans des conditions difficiles du 14 au 28 septembre 1917. S’est particulièrement distingué durant le combat du 24 septembre 1917 et dans la nuit du 24 au 25 septembre 1917 où il a assuré d’une façon parfaite, le ravitaillement complet durant le combat et la reconstitution intégrale de tous les dépôts.

13e Cie — Sous le commandement du capitaine PEUBLE s’est portée spontanément en avant le 24 septembre 1917 et a contribué dans le courant de la journée à reconquérir et à maintenir notre première ligne.

14e Cie — Sous le commandement du capitaine POIRIER aidé des sous-lieutenants COLLIN et de GELOÈS, a exécuté le 24 septembre 1917 avec un élan superbe une contre-attaque énergique et méthodique qui a permis de reprendre les tranchées occupées par l’ennemi. Tous ses officiers étant blessés, a continué à combattre vaillamment sous le commandement du sergent NICOLOSI et a victorieusement résisté à toutes les attaques nouvelles de l’ennemi.

18e Cie — A occupé pendant 15 jours du 13 au 27 septembre 1917 un secteur violemment bombardé, y a fait preuve de ténacité, d’endurance et d’ardeur au travail. Attaquée le 24 septembre 1917 par un ennemi très supérieur en nombre, et presque enveloppée, a opposé sous la direction de son chef le lieutenant CHIGARD, une résistance énergique à toutes les attaques et malgré les pertes sérieuses s’est maintenue sur ses positions.


29 septembre — Cantonnements à Loisey-Géry-Salmagne. Le Colonel quitte le secteur du Bois le Chaume et rentre à Loisey.

30 septembre au 16 octobre — Réorganisation du régiment.

17 octobre — Le régiment quitte ses cantonnements pour prendre un secteur devant St-Mihiel. Le 5e Bataillon occupe le quartier des Paroches. Le 6e Bataillon occupe Bislée. Le 4e Bataillon occupe le quartier Chauvoncourt. Le P. C. et la C. H. R. sont au Camp de Pierre (Bois des Paroches).

28 octobre — Le 6e Bataillon cantonne à Rupt-devant-St-Mihiel et Baudrémont 31 octobre — Le 348e est cité à l’ordre de l’Armée pour sa belle conduite à Verdun.

7 novembre — Remise de la Croix de Guerre au drapeau par le Général Commandant le 17e C. A.

9 novembre — Le 6e Bataillon relève le 5e qui va cantonner à Lahaymeix. 

12 novembre — Le Général Commandant en Chef nomme Chevalier de la Légion d’Honneur le Sergent LAMOTTE. Ce Sous-Officier est titulaire des décorations suivantes : Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre avec 5 palmes et 3 Étoiles d’Argent, insigne des blessés, médaille italienne de la valeur militaire en bronze, Croix de Roumanie de la Vertu Militaire de 1ère Classe. Les travaux de terrassement sont poussés activement.

4 décembre — Le 4e Bataillon relève le 6e Bataillon dans le centre de résistance Logerot anciennement dénommé « Quartier des Paroches ». Dans le courant du mois de décembre activité réciproque de l’artillerie et des mitrailleuses.


1918 

2 janvier — Le régiment relève dans le secteur de Troyon le 2 ème R. I. Coloniale.

4 janvier — Le 5e Bataillon va au repos dans la région de Lahaymeix-Marcaulieu.

7 janvier — La situation est la suivante : 4 e Bataillon sous-secteur de Rouvrois, centre de résistance Marie Louise. 5 e Bataillon sous-secteur de Rouvrois, centre de résistance Coralie. 6 e Bataillon sous-secteur de Villotte, centre de résistance Camp de Pierre. Le Lieutenant-Colonel demeure dans le sous-secteur Camp de Pierre dont il exerce le Commandement.

11 janvier — Le 6e Bataillon est relevé par le 2e R. I. Coloniale et va en repos dans la région de Lahaymeix. Le Lieutenant-Colonel prend le Commandement du sous-secteur de Rouvrois.

13 janvier — Le 6e Bataillon relève le 2e R. I. Coloniale dans le sous-secteur Lacroix, centre de résistance : Sangliers. 5 e Bataillon et l’E. M. avec le Lieutenant-Colonel occupent Ambly. 6 e Bataillon le sous-secteur Lacroix. 4 e Bataillon le camp et les cantonnements de Lacroix.

Ordre de l’Infanterie de la 52e Division No 162.

Le Colonel CHAUVET Commandant l’Infanterie de la 52e D. I. cite à l’Ordre de l’Infanterie : Le 6e Bataillon du 348e R. I.
« Bataillon d’élite qui sous les ordres du Commandant POIRIER a dans toutes les circonstances fait preuve d’une ardeur merveilleuse et de la plus belle tenue au feu.  Surmontant les fatigues et les intempéries, a fourni pendant plus d’un mois un travail offensif de détail continu, harcelant l’ennemi, le tenant éloigné de nos lignes par des patrouilles menées chaque jour avec plus de mordant et de bravoure et lui faisant à plusieurs reprises des prisonniers.
Arrivé dans un nouveau secteur le 14 janvier s’est mis aussitôt à l’œuvre pour s’assurer la maîtrise du terrain au-delà de nos réseaux.
A confirmé cette maîtrise les 18 et 19 janvier 1918, le 19 en particulier par une patrouille forte de 35 hommes dont 8 cavaliers du 14e Chasseurs commandée par le sous-lieutenant PINARD (21e Cie) l’adjudant FANGEAUX (21e Cie) l’aspirant HEUZEY (23e Cie) qui, rencontrant un détachement ennemi, lui a sauté à la gorge, s’est emparée de 3 prisonniers, a forcé le reste à s’enfuir en abandonnant 2 cadavres et est rentrée au complet dans nos lignes.
»

Cette citation avait été précédée le 20 janvier de l’Ordre No 160 de l’Infanterie de la 52e D. I.
« Le 6e Bataillon du 348e R. I. (commandant PERRIER) est descendu du secteur St-Georges dans la nuit du 10 au 11 janvier, après 25 jours ininterrompus de tranchées. Il est remonté en secteur (C. R. Sangliers) sans trêve dans la nuit du 13 au 14 janvier. Dès son entrée en secteur, les patrouilles sortent. Chaque nuit elles s’enfoncent un peu plus vers les réseaux ennemis. Le 15 janvier, une patrouille allemande est dispersée devant nos lignes. Le 18 janvier, sur la route de Lamarville, une patrouille ennemie refuse le combat, fait volte-face, fuit en désordre abandonnant ses grenades. Le 19, un détachement Allemand heurte une de nos embuscades dans la même région. Cette embuscade composée de soldats du 6e Bataillon du 348e et de cavaliers du 14e Chasseurs, sous la direction du Sous-Lieutenant PINARD, de l’Adjudant FANJEAUX, de l’Aspirant HEUZEY, se jette délibérément sur l’ennemi. Celui-ci laisse entre nos mains, trois prisonniers, le reste s’enfuit, abandonnant 2 cadavres sur le terrain. Notre détachement rentre au complet dans nos lignes. Un sergent et un caporal sont très légèrement blessés. » 
Le Colonel CHAUVET Cdt. la 52e D. I. 



20 janvier — Le 6e Bataillon est relevé par le 5e Bataillon du 320e R. I. dans le C. R. Sangliers et va au repos à Thillombois.

23 janvier — Le 4e Bataillon relève le 328e R. I. dans le C R. Oran. Le 5e Bataillon relève le 328e R. I. dans le C. R. Chevreuil (sous-secteur Lacroix).

24 janvier — Citation du 6e Bataillon à l’ordre de la Division.

26 janvier — Le 6e Bataillon relève le 4e du 328e dans le C. R. Lions.

27 janvier — Le Lieutenant Colonel prend le commandement du sous-secteur Chevaliers, dans le secteur de Troyon. Activité de Minenwerfer que notre artillerie lourde fait taire.

28 janvier — Deux Allemands sont pris par les Capitaines GUDE et PEUBLE ; ils s’étaient laissés tenter par la promesse de nourriture. Activité de Minenwerfer, représailles par notre artillerie de tranchée devant le C. R. Lions.

29 janvier — Activité plus grande de Minenwerfer boches, riposte violente de notre part.

30 janvier — Calme complet toute la journée sauf deux rafales de Minenwerfer à 21 heures sur nos travailleurs dans le C. R. Oran.

31 janvier — Dans le sous-secteur Lacroix (C. R. Chevreuils) une patrouille commandée par le Lieutenant RANDON (19e Cie) fait 2 prisonniers. 1 er février — Le 5e Bataillon est relevé par le 4e Bataillon du 320e R. I. et va cantonner à Troyon-La Gauffière-Rigaud. Journée calme.

2 février — Situation : 4 e Bataillon sous-secteur Chevaliers C. R. Oran. 6 e Bataillon sous-secteur Chevaliers C. R. Lions. 5 e Bataillon sous-secteur Troyon (réserve de D. I.) cantonne à Troyon-Lacroix-Camp Rigaud-La Gauffière. L’artillerie de tranchée est active.

6 février — Relève du 4e Bataillon par le 5e dans le C. R. Oran.

15 février — Activité de l’artillerie et des engins de tranchées dans l’après midi. 20 février — Relève du 5e Bataillon par le 6e dans le C. R. Oran.

28 février — Secteur calme sauf grande activité des engins de tranchée en particulier dans le C. R. Lions.

1er mars — Le 5e Bataillon au repos à Thillombois relève le 4e Bataillon dans le C. R. Lions ; le groupe franc du 4e Bataillon (Sous Lieutenant BRISLOT) reste au C. R. Lions. Jusqu’au 4 mars, activité réciproque des 2 artilleries.

5 mars — Vers 5 heures 25 un tir extrêmement violent de 77, 105 et Minenwerfer est déclenché sur nos positions du bois des Chevaliers (C. R. Lions). Vers 5 heures 45 un stosstrupp du 18e d’Infanterie de réserve avec 3 flammenwerfer se précipite sur l’îlot de la voie R.

Lance-flammes allemand nommé ‘flammenwerfer’

Accueilli aussitôt par les F. M. les V. B. les fusiliers et les grenadiers et grâce à des contre-attaques latérales déclenchées soudain, en moins de 10 minutes l’ennemi fut repoussé. La 18e Cie l’avait vigoureusement reçu. Cette attaque était préparée depuis 8 jours à Viéville.

Fusil VB / Vivien Bessières

Ordre No 181 de l’Infanterie de la 52e D. I. 5 Mars,

Belle journée pour le 320e et le 348e . A 2 heures, un coup de main, par surprise, est exécuté par un détachement de patrouilleurs et 2 fractions constituées du 5e Bataillon du 320e . Des patrouilleurs ramènent un prisonnier du 18e R. I. C’est le seul que l’on peut trouver. Tout est nivelé chez le boche. Le détachement rentre au complet. Pas une égratignure. A 5 heures 45, après un très violent bombardement un détachement de stosstruppen du 18e R. I. composé d’une centaine d’hommes accompagnés de 4 flammenwerfer se rue sur la 18e Cie du 348e R. I. Sommes attaqués — Ça va bien — Ils ne passeront pas, téléphone le Capitaine à son Chef de corps. Ils ne sont pas passés. Nous faisons 2 prisonniers valides, 4 prisonniers blessés. Nous ramenons 2 cadavres ennemis et un flammenwerfer. D’autres cadavres seront probablement retrouvés. Résultat obtenu au prix de pertes relativement légères ; « Les Tigres sont toujours là ».
L’ennemi ne se considère peut-être pas pour battu. Il essaiera de recommencer. Qu’on s’y attende Il sera reçu de la même façon à quelque point du front du secteur de Troyon qu’il se présente.
Le 5 mars 1918. Le Colonel CHAUVET Cdt. la 52e D. I. 


Citation. — Le Général BOYER Commandant la 52e D. I. cite à l’ordre de la Division : La 18e Compagnie du 348e R. I. « Unité déjà deux fois citée à l’Ordre du Régiment pour sa brillante conduite les 22 juin 1916 et 24 septembre 1917, et imbue d’un rare esprit de sacrifice, grâce à l’exemple permanent de son chef, le capitaine CHIGARD. Bombardée sur ses positions soudain et avec une extrême violence, le 5 mars 1918, puis attaquée par un fort groupe de stosstrupp soigneusement préparés, leur a tenu tête énergiquement, les a contre-attaqués, désorganisés en les rejetant dans leurs lignes et en leur faisant des prisonniers. »
Au Q. G. le 8 mars 1918.                                       


13 mars — Trois Lorrains se sont présentés devant nos lignes devant le P. P. Picardie ; ils sont tombés sur une de nos patrouilles d’embuscade où ils se sont fait connaître comme Lorrains vers 20 heures.

17 mars — Rafale d’artillerie ennemie au N. O. de Palameix.

21 mars — Vers 20 heures un déserteur Allemand du 18e R I. se présente devant le P. P .de la voie H. de jour. Il donne comme renseignements que l’ennemi à l’intention de faire un coup de main soit le 22, soit le 23, soit le 24 matin.

30 mars — Le 5e Bataillon relève dans le C. R. Bizerte le 59e R. I. Le P. C. du Lieutenant-Colonel est transporté à Ranzières. Le sous-secteur Chevaliers-Ranzières comprend en plus des C. R. Lions et Oran, les C. R. Bizerte, Riga, Turin (du ravin de Seuzey au ravin de France, route de Mouilly) les 2 derniers sont occupés par le 1er Bataillon du 23e R. U. S.

3 avril — Relève du 5e Bataillon par le 29e R. I. U. S. dans le C. R. Bizerte. Le 5e Bataillon relève le 4e Bataillon dans le C. R. Oran. Le 4e Bataillon va en réserve de D. I. : E. M., 1re Cie et C. M. à Ambly, 2e Cie à Ranzières.

5 avril — Le P. C. du 348e est déplacé de Ranzières au centre VII Liseral.

6 avril — Le matin vers 5 heures violent bombardement sur les 22e et 19e Cie et sur les arrières, par obus ordinaires et toxiques.

7 avril — A 5 heures violent bombardement du sous-secteur Chevaliers. Tentative de coup de main ennemi repoussée par les barrages d’artillerie, mitrailleuses, F. M. devant O, 19e Cie

13 avril — Relève du 6e Bataillon par le 4e dans le C. R.Lions.

22 avril — Le 6e Bataillon relève le 5e dans le C. R. Oran. Celui-ci cantonne à Génicourt, Fort de Troyon et Ranzières. 1er mai — Le 5e Bataillon relève le 4e dans le C. R. Lions ; celui-ci cantonne à Génicourt, Fort de Troyon, Ranzières.

7 mai — Le 90e R. I. relève le 5e Bataillon qui cantonne à Thillombois, Camp de Gibraltar.

Prémices de la dissolution du 348ème: le régiment est détaché de la 52ème division.

Ordre de la 52e D. I. No. 190.
Appelé à d’autres destinées, le 348e quitte la 52e Division. Ce n’est pas sans une profonde émotion que le Général de Division se sépare de ce régiment d’élite. Mobilisé à Rocroi le 2 août 1914 et composé de contingents de la région des Ardennes et du Nord, le 348e avait la haine de l’ennemi qui l’avait meurtri dans ses sentiments de famille, de foyer, de liberté. Il ne manquait aucune occasion de le lui prouver, à la bataille de la Marne, devant les marais de Saint-Gond, il culbutait la Garde Prussienne. Devant Reims pendant 18 mois, il organisait une défense habile et tenace. A Verdun, au moment de la grandiose bataille de juin 1916, il remplissait son devoir avec une abnégation poussée jusqu’au sacrifice. Ensuite en Alsace, à l’Hilsenfirst, au Kiosque, il tenait avec plein succès un secteur particulièrement difficile et agité. Enfin en septembre 1917, revenu devant Verdun, il repoussait une puissante attaque ennemie, avec un tel brio qu’il méritait d’être cité à l’Ordre de l’Armée. Le résumé historique ne dépeint que faiblement l’esprit de patriotisme, de dévouement, d’abnégation et d’allant qui l’animait ; il faudrait citer tous les officiers, tous les hommes qui ont à leur actif les plus belles pages de sa vie glorieuse. Aussi partout où il ira, le 348e R. I. sous les ordres de son jeune et brillant chef, le Lieutenant-Colonel TIXIER, se fera vite remarquer et apprécier. Le Général de Division s’en porte garant, et tout en lui exprimant ses regrets de le quitter, il ne peut qu’être fier de confier à d’autres un pareil Régiment qui aura à cœur de porter haut et ferme la réputation de la 52e D. I. et de conserver le souvenir de ses anciens frères d’armes.
Q. G. le 7 mai 1918. Le Général Commandant la 52e D. I.
Signé : BOYER.                                      


8 mai — Le 6e Bataillon est relevé dans le C. R. Oran par un Bataillon du 90e R. I. La fraction en secteur de la C. H. R. est relevée par un même élément de la C. H. R. du 90e R. I.

10 mai — Embarquement du régiment en deux trains. Les Chefs de Bataillon restent au C. I. D. de la 52e Division en attendant une affectation. Les équipages font mouvement par voie de terre.


DISSOLUTION – 12 mai 1918

Débarquement à Vitry-la-Ville.

A l’arrivée à Vitry-la-Ville le Lieutenant Colonel reçoit communication de la note Nr. 4767 du G. Q.G. en date du 4 mai 1918 :
Ordre est donné à la IIe Armée de diriger le 348e R. I. dès qu’il sera disponible sur la 28e D. I. d’accord avec la IVe Armée. A son arrivée le 348e sera dissous. Le Drapeau sera envoyé au dépôt. 5 Cies seront versées au 22e R. I. 5 Cies au 30e R. I., 2 Cies au 99e R. I. La C H. R. et les E. M. de Bataillon seront répartis entre les 3 Régiments.

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Le 348e Régiment d’Infanterie disparaît le 12 mai 1918 à 0 heure.

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Symboles

Vignette du régiment, vers 1916

Vignette du Régiment, vers 1916

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Monument à Givet où était installé le 148eme RI et son régiment de réserve le 348ème, en 1914

Vue d’ensemble


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