117ème RI

117ème Régiment d’infanterie
« EN AVANT, TOUJOURS EN AVANT » 

1914

Le régiment tient garnison au Mans et à la Flèche.


.

Dès les premiers jours d’août, le 117e quitte le Mans sous les ordres du colonel JULLIEN. Il débarque en Woëvre.

Le 21 août il entre en Belgique et, tout de suite, il est lancé dans la mêlée. Il prend une part héroïque à la bataille de Charleroi par le combat qu’il livre à VIRTON (22 août 1914) fournissant un assaut qui dure toute la journée sous le feu des mitrailleuses et arrachant ce cri d’admiration au général Boche, commandant le 4e corps d’armée.
« Il convient de citer, et d’une façon spéciale, le 117e d’infanterie qui toute la journée a été engagé et qui, vers sept heures du soir, après un hourrah auquel rien ne résistait, a abordé des retranchements ennemis.»
Malgré ce succès local et tant d’autres, c’est la retraite.


Le 22 aout 1914 , le régiment combat vigoureusement à Virton, près de la frontière franco-belge. C’est dans ces circonstances que le Capitaine Pierre Morel a trouvé la mort.

Secteur de Virton. Le 117 RI fait partie du 4ème CA.

*

Le 31 août, le régiment est durement mis à contribution pour couvrir la retraite des français et livre un combat d’arrière garde à Montigny devant Sassey . Le régiment a près de 120 tués dans ce village de la Meuse.

Le 24 septembre le régiment est un élément qui fixe le front dans le secteur de Roye . C’est le début de la course à la mer….

*

Le 30 octobre 1914, le régiment capture après une longue lutte le village de Quesnoy en Santerre. La ligne de front est en train de se figer…

A Ribécourt, tombe d’un soldat du régiment mort le 31 octobre:

*

Un abbé à l’honneur

Le 22 décembre, le régiment est à Carnoy dans la Somme. Pendant plusieurs jours, il tente d’avancer vers le village. C’est un échec, il y a de nombreux blessés. Ce militaire va aller rechercher les soldats restés entre les lignes.

Il est intéressant de noter que ces deux militaires sont cités quasiment pour la même action: le secours des blessés du 117ème RI le 22 décembre (l’un à 15 heures l’autre à 9 heures) .

Ils ont peut être œuvrés côte à côte.

A L HONNEUR

*


1915

Le régiment est maintenu à l’entraînement au sud-est de Reims jusqu’au 25 septembre, jour où il se range parmi les troupes qui vont exécuter l’Offensive de Champagne (septembre-octobre). Il suit d’abord comme premier soutien des troupes d’attaque, organise et défend le terrain conquis. Puis il passe en première ligne et, le 6 octobre, s’élance magnifiquement sur les lignes ennemies de l’ÉPINE DE VEDEGRANGE.

Il se heurte dans un assaut meurtrier à de sérieuses défenses, et, malgré de fortes pertes, défend la position pendant 15 jours. Après cet effort prolongé, le 117e est ramené vers l’arrière pour être reconstitué.

Tombe de Alfred Denis, mort en octobre 1915

A Suippes (Ville)
A Suippes (Ville)

**

1916

Auguste Decraene est mort de maladie à l’hôpital de Vitry le François. Il avait 31 ans.

A Vitry le François
A Vitry le François

****

**

1917, en Champagne

Auguste DANZOY, mort le 10 mai 1917

A AUBERIVE
A Auberive

Pour cette période, le 117e est cité à l’Ordre du Corps d’Armée (11 juillet 1917) dans les termes suivants :
« Sous l’ardente impulsion de son chef, le colonel PAGEOT, a mené de front pendant 25 jours (2-26 mai 1917) l’organisation méthodique d’une importante position récemment enlevée, et une lutte rapprochée, incessante et tenace. Malgré les fatigues et les pertes, a pris l’offensive le 20 mai, enlevé d’un seul élan, en dépit d’une résistance acharnée, la totalité de l’objectif qui lui était assigné, s’y est organisé et maintenu au cours des journées suivantes devant de violentes contre-attaques et une réaction d’artillerie croissante. »

***

Le régiment est appelé, à l’est de Reims dans celui des MARQUISES (août-décembre) où il se signale par une opération locale importante exécutée et qui vaut à la 2e compagnie et à la 3e section de la 1re cette belle citation à L’ORDRE DE L’ARMÉE (4 novembre 1917.)
Unités d’élite, qui, sous la victorieuse et intelligente impulsion du lieutenant CAPITAIN, commandant la 2e compagnie, et du sous-lieutenant BOUVIER, ont, le 24 octobre 1917, pénétré dans la position ennemie particulièrement forte et défendue par des troupes d’élite, ont infligé à l’adversaire des pertes sensibles et ont réussi, malgré une résistance opiniâtre, à atteindre tous leurs objectifs, détruisant de nombreux abris, et ramenant 15 prisonniers.

Soldats qui se sont distingués ce jour là:

**

1918

Les Allemands vont tenter leur effort décisif, l’armée française se prépare à la résistance et, au milieu d’elle, le 117e, en Champagne, travaille à l’organisation défensive du MONT-HAUT.

Parmi ces travaux, son esprit offensif ne cesse de se manifester, et le 3 avril la 6e compagnie exécute sur LA TRANCHÉE BLEU ET LA TRANCHÉE DE BONN un coup de main qui lui vaut de voir son fanion décoré par le général GOURAUD avec cette superbe citation à L’ORDRE DE L’ARMÉE:
Sous les ordres du capitaine BOUVIER qui, parti comme soldat de 2e classe au début de la campagne, a su inspirer à ses hommes (les sentiments de cœur, de bravoure et de discipline dont il est animé, s’est porté d’un seul élan, le 3 avril 1918, dans un vigoureux coup de main sur les deux premières lignes ennemies sous un violent barrage, a atteint ses objectifs et a rempli sa mission, ramenant des prisonniers, des mitrailleuses, du matériel, après avoir infligé des pertes sensibles à l’ennemi, détruit ses abris ; par son moral, son sang-froid, sa ténacité, donne le bel exemple au régiment.

Cependant l’offensive allemande est déclenchée, c’est la 2e bataille de la Marne qui se prépare. Le 117e installé devant CHÂTILLON-SUR-MARNE ET MONTIGNY (15 juillet) a l’ordre de tenir coûte que coûte. Il tient, et ce n’est que sur ordre qu’il se retire après un corps à corps prolongé sur la 2e position de TINCOURT ET VENTEUIL (16-17 juillet) où la lutte acharnée continue.

A la suite de ces combats, le général ALDEBERT, commandant la 8e division, s’avance au-devant du colonel VÉRIGNON et le serrant dans ses bras s’écrie : « Colonel, vous pouvez être fier de votre régiment. » Et plus tard, une magnifique citation à L’ORDRE DE L’ARMÉE. vient reconnaître la bravoure déployée par le 117e en ces jours mémorables :
Unité remarquable par sa cohésion, sa discipline, sa tenue. Attaquée sur des organisations à peine ébauchées par un ennemi trois fois supérieur en nombre et enfoncée sur sa droite, s’est accrochée avec une énergie farouche, électrisée par la bravoure de son chef, le lieutenant-colonel VÉRIGNON, au réduit qui lui était confié, contre-attaquant avec vigueur pour reprendre sa ligne. Ne s’est repliée que sur ordre, couvrant le repli des troupes voisines, arrêtant l’ennemi pendant plus de quatorze heures de combats acharnés, lui a infligé de fortes pertes et lui a fait des prisonniers.

La récompense de tant d’héroïsme, le 117e l’a trouvée dans la marche victorieuse qui, du 26 septembre à l’armistice, ne s’est plus arrêtée pour lui. Les étapes principales en sont : LA PRISE DES MONTS (octobre) où le régiment s’était déjà distingué en 1917. LA PRISE DE RETHEL (novembre) succédant à celle de nombreux villages et précédant le dernier succès.


Symboles

Le drapeau:

Le 22 décembre 1918, la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre, a été conférée au régiment par le maréchal de France, commandant en Chef les Armées françaises de l’Est.

* *

Vignette:

Elle rappelle la campagne de Napoléon en Espagne avec les lieux où le régiment s’est illustré.

* *

Insigne et devise

La devise du régiment sur cet écusson:

EN AVANT, TOUJOURS EN AVANT »

* *

*

Cet article, publié dans 117 RI, Vignette, est tagué , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour 117ème RI

  1. NAUDET Pierre dit :

    Je reviens des lieux où le 117e RI a combattu en juillet 1916. Ma femme m’accompagnait car son grand père maternel a été tué devant l’ouvrage de THIAUMONT. Il est enterré à la Nécroplole de BRAS sur Meuse, sous le prénom de son frère cadet, appartenant au 115e RI, tué 5 jours plus tard devant l’ouvrage de Froide Terre. J’ai donc pris des photos de lieux ainsi que celle de la tombe que ma femme a fleurie. Comment les intégrer dans votre site? Je n’ai aucun réseau social. Mes coordonnées sont ci-après. Cordialement.
    Pierre

    • NANCOZ Yvette dit :

      Bonjour Monsieur NAUDET,
      Je vous conseille de prendre contact avec le webmaster du site du 117e RI qui habite les Ardennes, en écrivant à l’adresse suivante: assa.ira@gmail.fr
      Bonne chance
      Cordialement
      Yvette Nançoz

      • NAUDET Pierre dit :

        Bonjour madame,
        Ce n’est que maintenant que je vous réponds, pour vous remercier de votre suggestion. La cause en est simple, car je n’avais pas encore le « savoir, pour bien trafiquer sur le net. Mais, pendant ces 5 années écoulées, j’ai continué à faire des recherches auprès des sites, officiels, et des internautes dont les recherches rejoignaient les miennes.
        Alors, j’ai reçu de nombreuses réponses, qui m’ont données l’ensemble, exact, de la fin du GP, et du GO, à mon épouse.
        Son GP est toujours disparu et il doit toujours être enfoui soit dans l’ouvrage de Thiaumont, soit à proximité. Son corps n’ayant jamais été retrouvé.
        Sinon, compte tenu des centaines d’obus, tombés sur l’ouvrage, et à côté, il est plus que probable que son corps a été broyé. Donc, ce qu’il en a resté, a surement été transporté à l’Ossuaire, sis à proximité.
        Quant à son frère, il a bien été retrouvé en 1920, au PC 118, proche de l’ouvrage de Thiaumont, et il a été inhumé à Bras sur Meuse, dans le cimétière national. J’ai reçu toutes les preuves par la mairie de cette commune.
        Maintenant je vais pouvoir prendre contact avec le responsable, du site que vous m’avez communiqué, et je lui ferais parvenir ce qu’il voudra bien insérer dans ce site.
        Je vous renouvelle, madame, mes remerciements, en vous souhaitant de réussir tous vos projets.
        Pierre NAUDET

Laisser un commentaire